La détection et la localisation des nombreux séismes de faible magnitude qui se produisent le long des frontières océaniques en accrétion permettent de mieux comprendre les processus géodynamiques variés  (magmatiques, tectoniques, hydrothermaux) qui se produisent le long de ces frontières. Cependant, la majorité des séismes de faible magnitude générés par ces processus ne sont pas observés, ou imparfaitement localisés, par les stations sismologiques terrestres. L'utilisation de réseaux d'hydrophones autonomes, mouillés dans le canal SOFAR, permet de s'affranchir en grande partie de cette limitation : les réseaux d'hydrophones ont typiquement montré qu'ils permettaient de détecter et de localiser avec une bonne précision (< 2km) 30 à 40 fois plus d'événements que ceux qui sont listés dans les catalogues mondiaux.

L'objectif de la série HYDROMOMAR était le déploiement cinq hydrophones au sud des Açores afin d'étendre la période de surveillance de la sismicité des dorsales au-delà de 5 ans. Cette série de campagnes rentre dans la démarche de mise en place d'observatoires des processus actifs en domaine océanique dans le cadre du projet EMSO-Açores et dans la thématique « Ocean-Earth Interactions » de l'EUR ISblue. Récemment, un second objectif s'est développé dans le cadre de la série HYDROMOMAR avec la caractérisation des sons émis par les baleines à fanons. Une surveillance acoustique des baleines à fanons est nécessaire afin d'établir, dans un premier temps, une base de données des chants de baleines présentes dans l'océan Atlantique au sud des Açores, et ensuite d'étudier leurs routes migratoires.