Suite au glissement sous-marin catastrophique qui engendra en 1979 l'effondrement d'un port en construction, un tsunami destructeur ainsi que la rupture de câbles de communication sous-marins, le plateau continental niçois est demeuré un site de grand intérêt scientifique pour l'étude de l'aléa gravitaire. Depuis la découverte en 2007 de zones de faibles résistances mécaniques par sondage au piézocône dans les 30 premiers mètres de sédiments, certains secteurs du plateau continental sont considérés comme proches de la rupture et propices au déclenchement de nouveaux glissements de terrain. Pour améliorer la caractérisation et la compréhension des mécanismes préparatoires au développement d'une rupture catastrophique, des mesures continues de pression de fluide dans les sédiments sont réalisées par des piézomètres et suivies en temps réel, depuis 2015, grâce à l'observatoire câblé EMSO (European Multidisciplinary Seafloor Observatory). Le projet franco allemand ANR-DFG MODAL s'inscrit dans la continuité de cette approche en visant l'installation de tiges instrumentées (TIPS) pour suivre la déformation des cinquante premiers mètres de sédiments et identifier la présence de plans de rupture. Pour mener à bien cette approche, une campagne de reconnaissance géotechnique suivie d'une campagne de déploiement des TIPS sont nécessaires. La campagne MaRoLis PENFELD concerne la reconnaissance géotechnique par sondage au piézocône avec le PENFELD.  L'objectif de cette reconnaissance est d'identifier les sites propices à l'installation de deux TIPS dans le cadre d'une campagne ultérieure.