L'objectif scientifique de la campagne HYDROMOMAR20 est l'étude des processus de l'accrétion à l'axe d'une dorsale lente, dans un contexte où cette dorsale interagit avec un point chaud, celui des Açores. L'observation et la localisation des nombreux séismes de faible magnitude qui se produisent le long de frontières océaniques en accrétion permettent de mieux comprendre les processus géodynamiques variés, magmatiques, tectoniques, hydrothermaux, etc. qui se produisent le long de ces frontières. Cependant, ces processus, générant des séismes de magnitude majoritairement inférieure à 5, représentent à peine 1% des séismes détectés par les réseaux sismologiques terrestres mondiaux dans la zone EMSO-Açores. De plus, cette sismicité observée au niveau de la dorsale a un taux d'occurrence faible de plus de 5 ans. Par conséquent, le déploiement de réseaux d'hydrophones autonomes dans le canal SOFAR est nécessaire si l'on veut étudier les processus actifs le long des dorsales océaniques, c'est-à-dire, enregistrer sur plusieurs centaines de kilomètres des séismes de faible magnitude (M<4) et dont le cycle sismique est élevé (1 occurrence tous les 5 ans). Ainsi, les cinq hydrophones déployés dans la zone au sud des Açores en 2018 ont été récupérés lors de la campagne HYDROMOMAR20.

Figure : Carte topographique de la zone EMso-Açores. Les étoiles jaunes représentent les sites de mouillage, le trait noir, la route du navire N/O Thalassa depuis Brest jusqu'à Brest (non visible sur la carte). Les ronds noirs représentent la localisation des séismes des catalogues HYDROMOMAR-1, -2 et -3  (de 2010 à 2016).