La campagne Bio-Argo-Med-2018 est la suite logique de la campagne Bio-Argo-Med-2015 (qui a eu lieu en Mai 2015), pendant laquelle 11 flotteurs BioArgo et 3 flotteurs Argo ont été déployés. 4 flotteurs BioArgo ont également été récupérés en très bonne condition, ce qui permettra leur re-déploiement lors de Bio-Argo-Med-2018. Lors de la plupart des déploiements/récupérations, un relevé CTD a pu être réalisé, ce qui a permis de tester plusieurs méthodes de calibration des capteurs biogéochimiques. Ces travaux ont permis de définir des bonnes pratiques métrologiques dont certaines sont en train d'être discutées au niveau international pour devenir la référence pour le réseau global BioArgo. Les objectifs scientifiques de la campagne n'ont pas changé : il s'agit de maintenir un réseau de flotteurs BioArgo en Méditerranée, d'assurer la bonne qualité des observations et de contribuer à l'amélioration de la compréhension des cycles biogéochimiques du bassin grâce à la mise à disposition libre et en temps réels de données. Après deux vagues de déploiement depuis 2012, BioArgoMed constitue à ce jour l'un des réseaux les plus denses et des plus efficaces de l'océan global en termes des données, comme récemment signalé par Johnson et Claustre (2016).  Le contexte national et international des recherches en Méditerranée nous permet aussi d'enrichir les objectifs scientifiques . En effet, suite au colloque du chantier Méditerranée de l'INSU MISTRALS (Marseille, octobre 2015), la deuxième phase du programme MERMEX (i.e. la composante biogéochimique marine de MISTRALS) devrait se focaliser autour de la Méditerranée Orientale, notamment dans l'action expérimentale PERLE. Pour le projet PERLE, trois campagnes de large échelle en Méditerranée Orientale seront demandées au cours de la période 2018-2019 (deux à la CNFH et une au SHOM). Ces 3 campagnes (PERLE-1, PERLE-2 et PERLE-3) sont organisées avec la contribution directe de partenaires étrangers, notamment Italiens (OGS, SZN, CNR), Grecs (HCMR) et Allemands (GEOMAR, Kiel). En parallèle, des actions simultanées d'observation seront entamées par des partenaires Turcs (METU-Erdemli) le long de la côte anatolienne ; et des partenaires Israéliens sur le versant oriental de la Mer Levantine.