APPEAL ATL 18-2

Type Campagne océanographique
Navire Côtes De La Manche
Propriétaire navire CNRS jusqu'en 2019 - IFREMER depuis 2020
Dates 17/08/2018 - 30/08/2018
Chef(s) de mission LE LOC'H François ORCID, GRALL Jacques

LABORATOIRE DES SCIENCES DE L'ENVIRONNEMENT MARIN - UMR 6539

Technopôle Brest-Iroise

Rue Dumont d'Urville

29280 Plouzané

+33(0)2 98 49 86 40

https://www-iuem.univ-brest.fr/lemar/

DOI 10.17600/18000466
Objectif

Les campagnes à la mer APPEAL ATL 18-1 et 18-2 s'inscrivent dans la première phase du projet ANR APPEAL qui consiste en l'acquisition des données écologiques sur le site du futur parc éolien flottant de Groix-Belle-Ile. Les principaux objectifs de ces demandes de campagne sont i) la caractérisation environnementale des sites, ii) la description de la composition, de la structure et du fonctionnement des communautés benthiques, et iii) la caractérisation de l'effet récif et de l'effet DCP générés par l'implantation de mouillages fixes. Dans un premier temps, l'objet de ces campagnes est de définir l'état de référence (état zéro) environnemental et écologique du futur site d'implantation des éoliennes offshores flottantes au large de Groix, et d'acquérir les données spatiales pour les modèles et les échantillons pour l'analyse du réseau trophique (isotopes stables). Dans un deuxième temps, l'impact des futurs dispositifs EOF sur la faune et la flore sera estimé à partir de mouillages instrumentés afin d'étudier la colonisation des substrats immergés par les organismes sessiles (effet récif) et l'attractivité exercée par les mouillages sur les poissons (effet DCP).

Les impacts sur les habitats et les populations présentes à l'origine sur le site pilote posent trois questions majeures : quels effets auront les dispositifs EOF sur la structure et la diversité des habitats et des communautés benthiques ? Peut-on définir des indicateurs écologiques robustes de ces changements (perspective DCSMM) ? Quelles seront les modifications éventuelles de la structure (nature, intensité des liens) du réseau trophique ?

L'introduction de substrats durs dans la colonne d'eau et sur le fond, dans un environnement où ils étaient absents, générera l'implantation d'organismes sessiles. Quels en seront les effets sur la diversité fonctionnelle de la communauté (changements de dominance, apparition de nouvelles espèces ¿) ? Ces populations « isolées » permettront t-elles d'augmenter la connectivité par « sauts de puces » à l'échelle des métapopulations, comme pressenti ? Quels en seront les effets sur le fonctionnement trophique de l'écosystème à plus grande échelle ? Les structures joueront-elles un rôle de producteur de matière exportée vers les écosystèmes voisins ? Quelle(s) échelle(s) spatiales doit-on considérer ? (locale ? régionale ? autre ?).

En ce qui concerne l'effet DCP, les structures immergées vont-t-elles agréger la biomasse environnante ou en créer ? La concentration éventuelle des poissons dans ces zones aura-t-elle un impact sur le benthos par augmentation de la prédation ? Cela peut-il aboutir à une modification du fonctionnement trophique de l'écosystème ?