CASEIS
Type | Campagne océanographique |
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Navire | Pourquoi pas ? |
Propriétaire navire | Ifremer |
Dates | 28/05/2016 - 05/07/2016 |
Chef(s) de mission | FEUILLET Nathalie |
INSTITUT DE PHYSIQUE DU GLOBE DE PARIS - UMR 7154, UMS 3454 1 rue Jussieu 75005 Paris +33 (0)1 83 95 74 00 |
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DOI | 10.17600/16001800 |
Objectif | La zone de subduction des Antilles est très mal connue et le catalogue des séismes historiques est trop court (~ 500 ans) pour nous permettre d'estimer le temps de récurrence des très grands séismes dans cette région. A titre d'exemple, un séisme comme celui du Japon en 2011 aurait un temps de retour de 1000 ans (K. Minoura et al., 2001). Le séisme le plus important reporté dans l'arc des Antilles a eu lieu le 8 Février 1843. Ressenti avec une intensité maximum de IX à X, Il a détruit la ville de Pointe-à-Pitre et tué plusieurs milliers de personnes. Ce séisme aurait atteint une magnitude supérieure à 8, voire 8.5 (Feuillet et al. 2011; Hough, 2013). Le projet CASEIS vise à retrouver la trace des grands séismes de l'arc Antillais (dont celui de 1843) et mieux contraindre le cycle sismique de la zone de subduction à partir d'étude de paléosismologie sous marine basée sur l'enregistrement sédimentaire des turbidités. Les très grands séismes de subduction contrairement aux autres phénomènes (éruptions, crues, séisme locaux, déstabilisation de flancs de volcans où de plateformes récifales) provoquent des turbidités sur une zone au moins aussi large que la rupture sismique qui peut atteindre plusieurs centaines de kilomètres de long. On retrouve donc ces dépôts dans la plupart des bassins et systèmes de chenaux situés sur la plaque chevauchante, à l'aplomb de la zone de rupture. L'objectif de la campagne CASEIS est d'établir un catalogue des grands séismes ayant eu lieu au cours de l'Holocène et du Quaternaire supérieur dans l'arc des Petites Antilles en effectuant des carottages dans les bassins avant-arc et du prisme, à l'embouchure des canyons principaux et aux confluents majeurs dans la partie nord de l'arc sur une distance de plus de 500 km entre La Martinique et le passage d'Anegada. Les sites de carottages sont définis à partir des données de géophysique (bathymetrie/imagerie, sismique rapide et 3.5 kHz) qui permettent de cartographier et de déterminer la géométrie et la nature des chenaux et bassins. |