La campagne a permis de mesurer, avec une incertitude estimée négligeable, la divergence des courants horizontaux au point de mesure central de la campagne (Fig.1) à (14°09'N, 17°07'W), qui une fois intégrée depuis le fond nous a donné une estimation de la vitesse verticale de l'upwelling (Fig. 2). Ce type de mesure n'avait auparavant été appliquée qu'aux bassins Pacifique et Indien (par ex. Helber and Weisberg, 2001; Horii et al., 2011) et constitue donc une première en Atlantique, et une première mondiale à d'aussi fines échelles (sub-méso échelle: cellule de 4km2, fréquence horaire). Les valeurs obtenues sont tout à fait cohérentes avec les estimations déduites de la théorie, ou avec celles d'autres systèmes d'upwellings côtiers. Ces vitesses verticales sont relativement cohérentes avec à les estimations grossières déduites des mouvements verticaux de la stratification, en tenant compte des autres processus potentiellement en jeu dans les déplacements de la thermocline (Fig. 3).

Fig. 1 : Plan de campagne.

Fig. 2 : Vitesse verticale estimée à (14°09'N, 17°07'W) entre le 8 et le 10 mars 2012.

Fig. 3 : a) Vitesse verticale moyennée sur la verticale et b) profils de température et de vitesse.

Cette campagne a pu démontrer la faisabilité de la mesure de la vitesse au coeur d'un upwelling côtier, notamment grâce au bon rapport signal sur bruit obtenu avec des vitesses caractéristiques (>10m/jour) et des instruments standards (ADCP). L'interprétation des signaux de l'upwelling à ces petites échelles est en cours, et et pose des questions fondamentales, que ce soit en terme de lien avec le forçage du vent, ou le forçage par la circulation aux échelles sub-inertielles à régionales. Les résultats de la campagne UPSEN2, ainsi que la future bouée fixe ECLAIRS permettront d'approfondir cette étude.